Notre mission : transmettre

Les anciens combattants ont le devoir de transmettre la mémoire de leurs camarades qui ont donné leur vie, pendant le dernier siècle, au service de la France.

Mais comme la dure loi biologique fait et fera que nous disparaîtrons tous un jour, les nouvelles générations ne devront pas oublier. Il leur faudra continuer à fleurir nos monuments aux morts, dans nos communes, porter le drapeaux à notre place, et surtout expliquer que pendant le dernier siècle, la jeunesse de notre pays a été appelée, à vingt ans, à participer à trois guerres ayant causés des millions de morts.

Ils ont été appelés à défendre la liberté de notre pays : Liberté de penser, Liberté d’écrire, Liberté de s’exprimer.

Il faut espérer qu’il n’y aura plus de conflit où toute notre jeunesse serait appelée à servir. Mais la Paix est fragile, nous le constatons d’autant plus aujourd’hui, il faut sans cesse expliquer que la paix ne se conserve que par la citoyenneté, que par l’écoute et le respect de l’autre, et, surtout par le rappel du sacrifice des jeunes de nos communes qui ont leurs noms gravés à tout jamais sur nos Monuments au Morts.

Notre Association Interdépartementale ACPG-CATM-TOE-Veuves et Citoyens de la Paix invite les hommes et les femmes, qui ont accompli ou non leur service militaire, qui ont été ou non engagés dans les services de la République, ou tout simplement qui se retrouvent dans nos valeurs, à rejoindre notre Association, et notre section locale, sous le titre de « CITOYENS DE LA PAIX » : hommes, femmes, jeunes deviennent alors adhérents à part entière.

Naissance et vie de notre Association Départementale

8 mai 1945 : Après cinq années de désespérance et d’espoir, les 3 millions de Prisonniers de l’Allemagne nazie rentraient dans leurs foyers. Ils se sont réunis aussitôt dans un grand mouvement de solidarité créant une Fédération Nationale. Cette solidarité apprise dans cette vie communautaire, ils vont l’appliquer, non seulement dans leur rang, mais autour d’eux dans des actions nationales d’abord, puis internationales.

Avant cette date, dans la baraque 6, « La maison du Prisonnier » sur le Champ de Mars à Rennes, plusieurs services avaient été mis en place : social, vêtements, pension, reclassement. Chacun de ces services avaient à sa tête un PG rapatrié.

Par ailleurs, « la Famille du Prisonnier » rue Lafayette s’était spécialisée dans la confection de colis pour aider matériellement les familles des absents.

Dans ce groupe, nous trouvons Monsieur Le Guillou, qui distribuait aux familles, et, également à la Résistance, des billets de ravitaillement, dérobés à la Kommandatur. Il fut arrêté par la gestapo, avec ses amis Hautière et Juban. Ils sont morts en déportation.

Le 8 mai 1945, ils se regroupèrent pour former notre Association départementale des Prisonniers de Guerre d’Ille-et-Vilaine avec comme idéaux : SOLIDARITE, TOLERANCE et CIVISME.

Dans toutes les communes, dans tous les villages du département, ces deux mouvements avaient des responsables qui œuvraient pour les familles de Prisonniers. C’était une grande solidarité nationale.

1962 : Fin de la guerre d’Algérie. Depuis 1958, des participants « aux opérations de maintien de l’ordre » ont adhéré à l’Association comme membres bienfaiteurs, mais c’est seulement en 1974, après le congrès national CATM à Saint-Malo, qu’était accordée la carte du combattant aux Anciens d’AFN, sous certaines conditions.